QUELQUES MOTS SUR LA FRANC-MAÇONNERIE

La Franc-maçonnerie n’est pas une société secrète, mais discrète. Elle n’assure aucun gain matériel, n’impose aucun dogme, ne promet aucun paradis. Son but est de construire pierre après pierre, un édifice appelé «Temple de l’humanité». Chaque franc-maçon est une pierre de ce Temple et chaque pierre, bien que différente, est utile à la solidité et à la stabilité de l’édifice symbolique. Le mortier scellant les pierres entre elles est l’amour fraternel qui unit les francs-maçons.

La première Grande Loge de maçons spéculatifs fut créée à Londres le 24 juin 1717 au solstice d’été, jour de la St-Jean (le Baptiste). Puis d’autres virent le jour non seulement en Angleterre, mais également sur le continent et particulièrement en France dès 1725. La maçonnerie spéculative se donna alors une organisation dite «Constitution d’Anderson», qui régit encore un grand nombre d’obédiences. Les principes et la méthode de travail adoptés par l’Ordre Maçonnique Mixte International «LE DROIT HUMAIN» sont ceux des Grandes Constitutions Ecossaises de 1786.

Pour certains les origines de la Franc-maçonnerie remonteraient à la construction du Temple du roi Salomon. Les premières associations de francs-métiers à avoir pris le nom de francs-maçons étaient affranchies de toute juridiction seigneuriale, d’où cette appellation. Elles s’organisèrent en compagnonnages. On les trouve sur tous les chantiers des grandes cathédrales médiévales. Ces compagnons gardaient jalousement les secrets de l’art des bâtisseurs, tout en s’appliquant à parfaire leurs connaissances. Ils travaillaient à leur amélioration morale et spirituelle, convaincus qu’un grand œuvre ne peut être réalisé que par des hommes probes et responsables.

De l’époque des croisades à la Renaissance, certaines femmes, peu nombreuses il est vrai, s’étaient organisées en corporations. Elles dirigeaient des métiers tels que ceux de la soie et des tissus. A l’égal des hommes, elles accédaient à la maîtrise. Il faut citer le fait rare, de la fille du maître d’œuvre de la cathédrale de Strasbourg, Sabine de Steinbach, qui participa aux travaux comme sculpteur et partagea, semble-t-il, les secrets du compagnonnage.

Au XVIIIe siècle, la mode se répandit en Angleterre, parmi les intellectuels et la noblesse, de se faire admettre dans les associations de maçons à titre honoraire. Ces maçons dits « acceptés» donnèrent naissance à la maçonnerie spéculative, c’est-à-dire philosophique, par rapport à la maçonnerie opérative du compagnonnage. A ce dernier mouvement elle emprunta un grand nombre de symboles, ainsi que des règles de discipline, de comportement et l’idéal de perfectionnement de l’être au sein d’une humanité à bâtir comme les anciens bâtissaient une cathédrale.

La Franc-maçonnerie est une voie initiatique. Les francs-maçons apprennent à bien mesurer leurs efforts afin de participer à la construction symbolique du «Temple de l’Humanité».

La Franc-maçonnerie est composée de « Loges » (ou « Ateliers ») qui s’associent en organisations nationales ou internationales appelées « Obédiences ». Elles peuvent être exclusivement masculines, féminines ou mixtes.

Les Ateliers travaillent selon trois niveaux dits «grades» ou «degrés», comme suit :

Ier grade ou degré : Apprentis (les nouveaux initiés)

IIe grade ou degré : Compagnons

IIIe grade ou degré : Maîtres

Chaque Atelier porte un nom symbolique et au sein du «DROIT HUMAIN» un numéro distinctif lui est également attribué car les mêmes noms se retrouvent parfois dans différents pays et différentes langues.

L’Atelier est dirigé par un président élu pour une durée déterminée, aidé par un collège assumant diverses fonctions. Les membres sont convoqués en réunions de travail appelées « Tenues » qui se déroulent à l’un ou l’autre grade selon un programme établi.